Pour bien s’engueuler, pas besoin de parler de politique. Une partie de Uno peut faire voler en éclat les allégeances amicales ou familiales. Déjà parce que personne ne s’accorde vraiment sur certaines règles – peut-on cumuler les + 2 et les + 4 ? En principe, c’est prohibé, mais des millions de joueurs continuent pourtant de braver l’interdiction –, mais encore faut-il pouvoir jouer à ce best-seller mondial des jeux de société. Ce qui n’est pas le cas des personnes atteintes de daltonisme qui ne distinguent pas les couleurs et ne peuvent pas identifier les cartes. Pour y remédier, Mattel, propriétaire du jeu depuis 1992, s’est engagé à ce que 80 % de son portefeuille de jeux (dont Phase 10, Blokus, SOS Ouistiti) soit accessible aux daltoniens d’ici à la fin de l’année, et 90 % de celui-ci d’ici à 2025.
Une avancée réalisée grâce aux recommandations «d’experts de la déficience visuelle des couleurs» et des personnes concernées, dixit le communiqué, avec «des solutions personnalisées» telles que des indices tactiles ou des motifs, y compris pour les versions mobile. L’annonce, en grande pompe, fait suite au lancement, en 2017, de Uno Coloradd, une version du célèbre jeu – avec des symboles pour reconnaître les couleurs – déjà adaptée aux personnes atteintes de daltonisme ; ainsi qu’une version en braille élaborée en 20