C’est son moment. Cheveux longs et timidité angélique, Harry Nuriev, 41 ans, est le designer que tout ce que Paris compte de marques fashion ou de luxe, désire, et désormais adoube. Le créateur russe, à cheval entre New York et Paris – mais depuis cinq ans de plus en plus de ce côté-ci de l’Atlantique, où il a établi son agence Crosby Studios, fondée à Moscou, à Saint-Germain-des-Prés (VIe arrondissement) –, est, ces derniers mois sursollicité.
Ainsi, il a réalisé une collection d’objets argentés (porte-clés, assiette, stylo) en édition limitée pour la boutique de souvenirs du Louvre, présidé fin juin le jury du festival Design Parade, à Toulon (Var), et prépare sa première exposition solo pour Art Basel, aux Beaux-Arts de Paris, fin octobre. Enième preuve : le salon parisien de l’art de vivre Maison & Objet, qui désigne chaque année pour son édition de janvier la tête de gondole du design contemporain, vient de le nommer «designer de l’année 2026».
Détournement
Autrement dit, voi