Le monde de la lunette veut voir vert. Pour preuve : un nombre croissant de marques et de grandes enseignes de l’optique misent désormais pour leurs montures sur les matières recyclées, «biosourcées» ou «biodégradables» comme les déchets plastiques, le bio-acétate ou même la fibre de lin. Pourtant, la lunetterie, dont le marché est estimé en France à 6,7 milliards d’euros, avec environ 16 millions de montures de vue et 5 millions de solaires vendues en 2021, prend à peine conscience de son empreinte environnementale. Que faire par exemple des dizaines de millions de paires cassées ou usagées qui dorment dans nos tiroirs ? Organisé ce week-end au Parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), le Salon mondial de l’optique (Silmo) se saisira sans doute de ce sujet. Fondatrice il y a trois ans du label écoresponsable Optic for Good, l’entrepreuneuse Carole Riehl, ex-opticienne de 44 ans, dresse un état des lieux de la filière française, entre «marketing agressif» et action consciente.
Le monde de l’optique a-t-il pris la mesure de l’urgence écologique ?
On part de tellement loin en matière d’écologie dans notre secteur que toute bonne intention est à prendre. Depuis que j’ai ouvert mon blo