Menu
Libération
Arts décoratifs

La tapisserie ornementale retrouve du poil de la bête

Article réservé aux abonnés
Expositions, commandes publiques et privées, créations contemporaines… Ce savoir-faire textile multiséculaire connaît ces dernières années un regain d’intérêt croissant de la part des institutions, des créateurs et des collectionneurs privés.
«L'Origine du futur» de Bjorn Norgaard. (Grand Palais. RMN/ADAGP 2025)
publié le 6 juillet 2025 à 13h38

Elles sont tendues, en majesté parmi des tentures du XVIIe siècle, de telle sorte à ce que l’on puisse contempler aussi bien leur recto chamarré que leur verso touffu. Côté pile : des scènes vives et colorées très librement inspirées de l’histoire du château royal de Koldinghus, au Danemark. Côté face : l’envers du décor, amas de fils de laine entremêlés. Au premier étage du Grand Palais, qui achève sa rénovation, trois des quinze tapisseries, montrées à l’occasion de l’exposition «Tapisseries royales», enchantent le visiteur, béotien ou fin connaisseur. Pour certaines très volumineuses – jusqu’à 18m2 de superficie –, ces créations contemporaines ont été tissées depuis 2020 dans les manufactures nationales de Beauvais (Oise) et des Gobelins (Paris), mais aussi dans des ateliers privés d’Aubusson (Creuse), à partir d’œuvres originales de quatre artistes danois (Kirstine Roepstorff, Bjorn Norgaard, Tal R et Alexander Tovborg).

Elles sont destinées à la forteresse médiévale scandinave et font suite à une donation il y a sept ans de la Nouvelle Fondation Carlsberg, mécène influent du royaume, pour le 750e anniversaire de Koldinghus. En attendant, voici cette importante commande exposée au public français jusqu’à fin août, avec moult explications pédagogiques sur l’art des lissiers, artisans textiles dont les savoi