Menu
Libération
Mobilier

«L’enfance du design» au centre Pompidou : du beau pour les mioches

Article réservé aux abonnés
A Beaubourg, une riche exposition retrace l’évolution des meubles pour enfants comme vecteur de progrès social et prolifique terrain d’expérimentation pour toute une génération de designers.
Table et tabourets Trissen (1962) par Nanna Ditzel. (K. Helmer-Petersen/Collection Nanna Ditzel Design)
publié le 4 mai 2024 à 9h46

Voilà un siège que de nombreux jeunes parents (et leurs babysitters) reconnaîtront. Mais savent-ils que la chaise haute Tripp Trapp a été conçue il y a plus de cinquante ans, en 1972, par le designer norvégien Peter Opsvik ? Depuis, ce meuble évolutif en bois de hêtre massif, édité par Stokke et équipé de nouveaux kits pour bébé au début des années 2000, s’est vendu à plus de 12 millions d’exemplaires. Un best-seller (à 259 euros) qui avait dès ses origines toutes les caractéristiques pour devenir un incontournable des intérieurs contemporains : une ergonomie adaptée à la croissance d’un gosse qui lui permet de manger à table et une robustesse à toutes épreuves, gage de durabilité.

«Jusque dans les années 60, le mobilier pour enfant suivait les typologies pour adultes en miniature, explique Marie-Ange Brayer, conservatrice et cheffe du service design au centre Pompidou. Mais, à partir de cette décennie, il rejoint l’imaginaire du jeu et quitte l’échelle de l’objet pour constituer un environnement à lui seul reconfigurable à l’infini.» L’exposition «l’Enfance du design», au centre Pompidou, illustre à merveille le propos de sa co-commissaire – avec Céline Saraiva. A partir de quelque 150 d’objets, dont la moitié a été acquise par l’institution publique ces trois dernières années avec le soutien financier de la marque Bonpoint, mais aussi des gouaches, des vidéos et autres