Ce tabouret en plastique, que l’on frappait de nos petits mains d’enfant, on l’a toujours vu trôner en totem dans la salle de bain parentale. Au moins depuis 1993, après un razzia chez Midica, grande enseigne de décoration du centre ville de Toulouse. C’était bien avant de se rendre compte que le Tam Tam n’avait rien d’unique, décliné sous toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Ultraléger, démontable et vendu à un prix fort modeste (d’abord une dizaine de francs, entre 20 et 30 euros de nos jours), ce siège en polypropylène d’appoint n’a pas conquis les foyers français par un quelconque hasard. Et quand on parle de conquête, c’est bien en millions d’exemplaires écoulés – 12 millions les cinq premières années de sa commercialisation, 200 000 unités rien qu’en 2019 – qu’il faut compter.
«Ce qui est fou dans ce meuble intelligent, c’est son succès : il est tellement caractéristique d’une époque qu’il a été copié et imité», appuie Joris Thomas, référent des collections design du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne. C’est à Henry Massonnet qu’on doit le dessin de cette assise en forme de tulipe ou de sab