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Odile Mir, designeuse symbole des années Prisunic «qui a toujours tout fait à l’intuition»

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Rencontre à Toulouse avec la créatrice de 97 ans dont le travail est (ré)édité par sa petite-fille et surtout connue jusqu’à présent pour ses sculptures et ses cadrans solaires géants.
L'artiste-artisane Odile Mir, à Toulouse le 1er février 2024. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 25 février 2024 à 10h58

Caisses, cartons, chaises, vieilles boîtes, morceaux de prototypes, dessins, sculptures… Tout est sens dessus dessous, tel un «capharnaüm géant». Mais l’atelier d’Odile Mir, au sous-sol de la maison au parquet jaune citron de l’artiste toulousaine, situé entre la gare de Toulouse-Matabiau et le quartier des Chalets, révèle quelques trésors. C’est dans ses entrailles, auxquelles la sculptrice nonagénaire n’a plus le droit d’accéder en raison d’un escalier en pente raide, que sa petite-fille architecte d’intérieur a découvert il y a six ans un pan méconnu du travail de sa grand-mère, depuis remis au goût du jour : la conception de meubles et de luminaires métalliques. Des lampes, des fauteuils, des tables, des porte-revues, des chaises longues, la plupart en métal chromé et en cuir pour les assises, étaient vendus au début des années 70 dans le catalogue de vente par correspondance de Prisunic, émanation du Printemps visant à atteindre toutes les bourses avec le slogan «le beau au prix du laid».

«Je savais qu’elle avait été sculptrice et qu’elle avait conçu un fauteuil, aujourd’hui dans les collections des Arts déco. Passée 90 ans, elle a voulu relancer la production, elle cherchait des artisans pour la fabrication, ça me paraissait lunaire», raconte Léonie Alma M