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Recyclage des chewing-gums: ils veulent mettre la gomme

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Quelques initiatives entrepreneuriales proposent de réutiliser ce déchet polluant, dérivé du plastique, pour fabriquer des baskets ou des roues de skateboard. Une idée encore embryonnaire en France, malgré la mise en place d’une filière dédiée à compter de 2024.
«Un chewing-gum met trois à dix ans à se dégrader en microparticules et il n’est pas biodégradable», déplore Sandrine Poilpré, directrice générale associée de l’entreprise bordelaise Keenat. ( Peter Steffen/dpa Picture-Alliance via AFP)
publié le 19 mai 2022 à 8h00

Le chewing-gum est un déchet embarrassant. Et pas seulement parce qu’il reste collé à tout ce qu’il touche – semelles, vêtements, coins de table, etc. Même si elle est en perte de vitesse – sa consommation mondiale décroît année après années depuis 2015 –, la pâte à mâcher usagée se retrouve encore trop souvent dans la nature. Problème : il s’agit du deuxième déchet le plus produit, après les mégots de cigarettes, selon le documentaire Dark Side of the Chew (Andrew Nisker, 2014) ; il est polluant – sa matière est dérivée du plastique – et son nettoyage à l’aide de jets d’eau à haute pression occasionne des coûts exorbitants pour les collectivités. «Un chewing-gum met trois à dix ans à se dégrader en microparticules et il n’est pas biodégradable, déplore Sandrine Poilpré, directrice générale associée de l’entreprise bordelaise Keenat. Plus de 100 000 tonnes de plastique dans les océans sont liées au chewing-gum où il peut rester jusqu’à vingt-cinq ans.» Avec les conséquences néfastes que l’on connaît pour les écosystèmes marins et