Le chewing-gum est un déchet embarrassant. Et pas seulement parce qu’il reste collé à tout ce qu’il touche – semelles, vêtements, coins de table, etc. Même si elle est en perte de vitesse – sa consommation mondiale décroît année après années depuis 2015 –, la pâte à mâcher usagée se retrouve encore trop souvent dans la nature. Problème : il s’agit du deuxième déchet le plus produit, après les mégots de cigarettes, selon le documentaire Dark Side of the Chew (Andrew Nisker, 2014) ; il est polluant – sa matière est dérivée du plastique – et son nettoyage à l’aide de jets d’eau à haute pression occasionne des coûts exorbitants pour les collectivités. «Un chewing-gum met trois à dix ans à se dégrader en microparticules et il n’est pas biodégradable, déplore Sandrine Poilpré, directrice générale associée de l’entreprise bordelaise Keenat. Plus de 100 000 tonnes de plastique dans les océans sont liées au chewing-gum où il peut rester jusqu’à vingt-cinq ans.» Avec les conséquences néfastes que l’on connaît pour les écosystèmes marins et
Environnement
Recyclage des chewing-gums: ils veulent mettre la gomme
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«Un chewing-gum met trois à dix ans à se dégrader en microparticules et il n’est pas biodégradable», déplore Sandrine Poilpré, directrice générale associée de l’entreprise bordelaise Keenat. ( Peter Steffen/dpa Picture-Alliance via AFP)
par Florian Bardou
publié le 19 mai 2022 à 8h00
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