Menu
Libération
Entretien

Ronan Bouroullec : «Le terme de design ne me plaît plus du tout»

Article réservé aux abonnés
Emancipé de son frère cadet, le créateur français multiplie les expositions et les projets personnels autour du dessin, de la céramique, sans tourner le dos à l’industrie. Il publie, chez Phaidon, une sorte de journal intime photographique compilant huit années de création.
Ronan Bouroullec chez lui à Paris, le 18 septembre. (Dorian Prost/Libération)
par Florian Bardou et photos Dorian Prost
publié le 7 octobre 2023 à 18h31

C’est peu dire – et ne rien dire – que Ronan Bouroullec multiplie les projets protéiformes, «guidé par ses intuitions et des rencontres». Après une exposition consacrée à ses dessins et carnets au printemps à l’Hôtel des arts de Toulon (qui déménage à la galerie de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne cet automne), puis une exposition sur son travail de la céramique toujours à Toulon, le designer breton, 52 ans, reconnu en duo avec son frère Erwan comme l’un des plus prolifiques et renommés de sa génération, prépare une nouvelle exposition autour de la lampe avec «cette vieille dame» qu’est la Manufacture de Sèvres pour la mi-octobre, ainsi qu’un «défilé avec un grand couturier japonais». Cette «espèce de boulimie», qui se traduit par moult collaborations à venir pour le prochain salon du meuble de Milan au printemps, avec une flopée d’éditeurs (BD Barcelona, Cassina, Kvadrat, Mutina, etc.), s’exprime depuis toujours dans un travail plastique, très personnel, dont le créateur ne fait plus mystère.

Cette approche à la frontière du design, de l’art contemporain et de l’artisanat, qu’il documente en photo sur Instagram depuis une dizaine d’années, fait ce mois-ci l’objet