L’histoire, racontée par la presse américaine, est insolite. Elle dit en fait tout du vase, objet utilitaire d’une grande banalité et contenant décoratif central dans l’affirmation esthétique de bon nombre de créateurs. En Virginie, aux Etats-Unis, une femme achète dans l’équivalent d’un Emmaüs un vase chamarré d’apparence anodine pour moins de 4 dollars, estampillé de la lettre «M» qu’elle associe immédiatement à Murano. Se fiant à son intuition, Jessica Vincent, se fiant à son intuition, estime qu’il s’agit d’une perle rare à faire authentifier auprès d’experts. Le verdict de la maison de ventes Wright Auction, près de Chicago, prouve qu’elle a vu juste. Ce vase est en fait l’œuvre de l’architecte italien Carlo Scarpa, conseiller dans les années 40 des verreries Cappellin sur l’île vénitienne, récemment adjugé pour quasiment 100 000 euros. Morale de l’histoire : le vase, parce qu’il a une fonction simple et précise au même titre que la chaise, a été un superbe terrain de jeu pour les designers. Ils sont très nombreux à avoir imaginé le leur et les contemporains le réinventent à leur manière comme un passage obligé. Citons Patricia Urquiola, Sabine Marcelis,
Design
Un objet, quatre (ré)interprétations contemporaines : le vase, c’est la base
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Les vases de la collection «Sillages», de Nicolas Verschaeve. (Victor Cornec)
par Florian Bardou
publié le 25 décembre 2023 à 12h52
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