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Reportage

Vitrines de Noël décorées à la main : «C’est mieux que des stickers fabriqués en Chine»

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Pour changer des impressions numériques, de plus en plus de commerçants font appel à des artisans, un retour à la peinture plus écolo et pas forcément plus cher. Reportage sur la Côte d’Azur.
Sur la devanture d’un commerce à Monaco, en 2024. (Vitrine Peinte)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 19 décembre 2024 à 16h33

Il a neigé sur la vitrine. Les sapins portent leur épais manteau d’hiver, le bonhomme en pain d’épices ne quitte plus son bonnet. Et ce n’est pas le soleil qui tape sur la boutique qui réchauffera ce climat givré. Les flocons ne fondent pas. Le froid est un fard : rien que de l’acrylique. Chaque fin d’année, les vitrines de la Côte d’Azur – et ailleurs en France – se parent de leurs plus beaux apparats d’hiver. Etoiles par milliers et pères Noël stylisés naissent sous les coups de feutres et de rouleaux. Des fresques de fêtes, éphémères et personnalisées, dont les circonvolutions du lettrage annoncent toujours un Joyeux Noël. «Ça redevient tendance, assure Grégoire Leduey, décorateur sur vitre, qui donne vie à cette scène. Les jolis décors s’étaient fait dévorer par l’impression numérique et les stickers. Mais il y a un retour au décor d’antan.» Encore un coup de rouleau. La couche de blanc s’épaissit sur les aiguilles du sapin. Il suffira d’un chiffon pour déneiger en janvier.

La magie naît toujours d’une esquisse. C’est à main levée que les premiers sapins et boules, macarons et rubans glissent sur la vitre. Au milieu trône le bonhomme en pain d’épices appuyé sur son sucre d’orge. Quentin Chiai, commerçant à Monaco, a opté pour le thème «Noël gourmand». Il voit évoluer l’œuvre depuis l’intérieur de sa boutique d’architecture d’intérieur, admirant l’envers du décor comme s’il était de l’autre côté de la toile. «Je voulais faire participer des artistes