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E.Leclerc et Lidl, une seule solution pour être le moins cher : baissez les prix !

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Alors que les deux enseignes se livrent une féroce bataille à coups de publicités et de comparateurs pour se vanter d’être le champion des prix les plus bas, la facture reste salée pour les Français, essorés par l’inflation.
Dans un supermarché Lidl à Paris en novembre 2023. (Riccardo Milani/Hans Lucas via AFP)
publié le 26 janvier 2024 à 21h18

Cela fait maintenant plusieurs mois que E.Leclerc et Lidl se livrent à une guerre communicationnelle, loin d’être froide. Elle ressemble même à un concours de pectoraux huilés, sans limite. Le but : se vanter d’être «l’enseigne la moins chère». Les théâtres de leurs opérations marketing sont multiples : spot radio ou télévisé, pleines pages de pub dans les journaux. La course à l’armement est frénétique. Les meilleurs ennemis se rendent coup pour coup.

L’argument de l’avantage compétitif par le prix est une rengaine bien connue chez E.Leclerc qui s’autoconsacre depuis belle lurette, à l’aide de son comparateur (quiestlemoinscher.leclerc), champion des prix les plus bas. Avec 23,5 % de parts de marché en 2023 selon Kantar, l’enseigne d’indépendants reste leader. Sauf que Lidl (7,8 % de parts de marché en 2023), qui a connu un repositionnement et fait preuve d’une attractivité remarquable sur la dernière décennie, semble las de la posture de son concurrent : le distributeur allemand a décidé de riposter avec son propre comparateur.

Ego trip et indécence

En septembre, le discounter affirmait devancer E.Leclerc de 2 %. Vexé comme un pou, le distributeur français a dégainé une autre étude. La bataille s’est ensuit