Menu
Libération
Interview

«En France, la prise en charge de la ménopause reste un véritable désert»

Article réservé aux abonnés
Responsable d’un centre précurseur à Toulouse, la Pr Florence Trémollières rappelle que malgré un manque de médiatisation et d’initiatives, il existe un large éventail de possibilités pour accompagner les femmes.
Image d'illustration. (Veronika Tumova/VOZ'Image)
publié le 26 décembre 2023 à 20h56

Endocrinologue et gynécologue médicale, responsable du centre de ménopause de l’hôpital Paule-de-Viguier (CHU de Toulouse), présidente du Groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal, la Pr Florence Trémollières déplore un manque d’information et d’initiatives sur le sujet.

Se passe-t-il vraiment quelque chose de nouveau, dans l’approche de la ménopause ?

Il y a effectivement une effervescence depuis douze ou dix-huit mois, notamment médiatique – articles dans les journaux, émissions de télévision, influenceuses sur les réseaux sociaux. Mais la prise en charge de la ménopause reste un véritable désert. Dans le manifeste «All For Menopause», nous émettons toute une série de mesures, mais ça n’a pas eu trop d’écho. Le gouvernement a proposé en 2022 trois bilans de santé gratuits, à 25, 45 et 65 ans. Effectivement, une consultation à 45 ans permettrait au moins, même si la femme à cet âge-là n’est pas encore complètement ménopausée, de l’informer de ce qui va arriver, de la préparer à la nécessité de modifier son hygiène de vie, de l’informer sur l’intérêt d’aller vers un bilan de santé lorsque les règles vont s’arrêter, etc. Malheureusement, cette proposition reste à ce jour un vœu pieux.

Q