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On a testé

Escalade urbaine : à Paris, des grimpeurs réunis en bloc

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Depuis deux ans, des adeptes de l’escalade explorent la capitale à la recherche de parcours en extérieur. Une façon de renouer avec l’essence outdoor de la discipline et fuir l’affluence des salles. «Libé» s’est essayé, sans réel succès.
Depuis deux ans, des grimpeurs ont identifié une vingtaine de murs praticables pour le bloc dans le Grand Paris, (DR)
publié le 21 octobre 2022 à 13h08

A regarder Miguel, 20 ans, gravir le faux mur de roche aux abords du lycée Diderot, boulevard Sérurier (XIXe arrondissement), ce mercredi soir de la mi-octobre, la chose paraît simple comme bonjour. D’ailleurs, d’un point de vue extérieur, c’est toujours comme ça l’escalade pour l’œil pas encore tout à fait averti : en apparence facile, abordable et lisible. En tout cas, réalisable. Alors, le grimpeur novice que nous sommes, quasi huit mois de pratique en salle à Paris, se convainc que oui, il grimpera ce mur en suivant l’une des dix voies proposées sans se casser un doigt – c’est déjà arrivé il y a peu. «Là, tu pars les bras écartés, il faut que tu bascules ton poids sur le pied gauche. Même s’il n’y a pas de grosses prises, tu montes sans trop d’efforts», nous conseille l’étudiant en informatique, carrure élancée et un peu plus de deux années d’escalade au compteur.

La première tentative est un échec : impossible d’exécuter le premier mouvement, soit se hisser sur la pointe du chausson gauche environ 50 centimètres au-dessus d’un crash pad (tapis rembourré de réception). La seconde vire à la débandade quand la troisième n’appelle pas au renoncement. A nos côtés, Stella, 24 ans, grimpeuse débutante – elle a un peu près un an d’entraînement indoor entre Avignon et la capitale –, n’en pense pas moins après plusieurs essais tout aussi infructueux : «J’aimerais bien réussir un bloc, mais là mon pied glisse, je n’ai pas assez confiance.» «En extérieur, il