L’enjeu politico-sociétal du poil est connu, qui leste notamment les femmes avec l’antédiluvienne injonction à l’épilation dénoncée par les féministes – tout en restant souvent entérinée. Mais les hommes, qui sont, eux, théoriquement autorisés à en arborer, en font aussi les frais comme l’attestent les débats autour de la barbe. Lesquels sont toujours d’actualité, pour preuve une occurrence toute récente en provenance des Etats-Unis.
L’affaire part de l’université mormone Brigham-Young (BYU) de Provo, troisième ville de l’Utah, épicentre du mormonisme aka «l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours», fondée en 1830. Salt Lake City, la capitale mondiale de ce mouvement religieux ultraconservateur, se situe à quelque 80 kilomètres de là. Or, c’est par un des profs (émérites) de BYU que vient le désordre, à savoir une pétition qui va à l’encontre de deux préceptes mormons : discrétion… et visage glabre pour les hommes, rasé de frais.
«Une aberration»
En 2012, Libération visitait BYU <