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Etiquetage obligatoire des vins dans l’UE : la revanche des bons raisins

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L’étiquetage en vigueur depuis le 8 décembre rend justice aux vignerons naturels qui n’ont qu’un mot à inscrire sur leur liste d’ingrédients : raisin.
Des étiquettes de vins alsaciens. Désormais la liste d'ingrédients doit y figurer. (David Silverman/Getty Images)
publié le 10 décembre 2023 à 16h59

Voilà une bonne nouvelle pour les vignerons qui s’acharnent à créer depuis des décennies, et ce malgré les railleries, des vins dits «naturels» à base de jus de raisin fermenté et rien d’autre. Depuis le 8 décembre, tous les vins produits et étiquetés doivent rendre le contenu de leurs bouteilles transparent pour les consommateurs (les vins produits et étiquetés avant cette date pourront rester sur le marché jusqu’à écoulement des stocks). Une nécessité, d’autant plus que parmi les nombreux labels du vin (Terra Vitis, Zéro résidu de pesticides, HVE, Biocohérence, Bee Friendly, Nature et progrès, Agriconfiance, Vignerons engagés, Eve Vegan, Demeter, Biodyvin, Bio ou Vin méthode nature), le consommateur s’y perd. Certains labels comme HVE, par exemple, autorisent les produits dits CMR2 – acronyme de «cancérigène, mutagène et reprotoxique», le niveau deux étant classé «suspicion de risques».

Devant une telle profusion de critères, l’Union européenne impose désormais un marquage clair listant tous les ingrédients qui entrent dans la composition des vins et des vins aromatisés. Dans le meilleur des cas, on trouvera du raisin ou du moût de raisin concentré dans son verre. Dans le champagne, on ajoute une liqueur d’expédition avant le bouchage, soit un mélange de vieux vins et de sucre de canne qui contrebalance l’acidité (et en camoufle parfois les défauts).

Vins adoucis au caramel

Mais il y a des ingrédients bien moins ragoûtants qui méritent d’apparaître au grand jour. On pense aux additifs stabilisants