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Discriminations

Femmes d’origine asiatique: «Il m’a fallu du temps pour comprendre que c’était du racisme»

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Hypersexualisées ou décrites comme «dociles», les asio-descendantes subissent en France racisme et sexisme, exacerbés par la crise du Covid. Contre le manque de représentativité et les clichés qui les lestent, un nombre croissant d’entre elles se mobilisent pour donner à voir leur diversité, et proposer des modèles positifs aux plus jeunes.
Thai Truc Mai Hua (réalisatrice) avec sa mère, Thi Hong Loan Thai (médecin) et sa fille Tâm Hua-Guignard (lycéenne), à Paris, le 1er juillet. (Wendy Huynh)
par Emilie Laystary et photo Wendy Huynh
publié le 3 juin 2022 à 19h36

Sur quel pied danser ? Mai Lee ne sait pas toujours, entre l’intransigeance de sa mère, qui exige qu’elle soit une jeune fille modèle, et le feu propre à l’adolescence qui grandit en elle. Respect des anciens, premiers émois amoureux, bonnes notes à l’école et envie de passer le plus clair de son temps à inventer des chorégraphies avec ses copines : que veut dire être une jeune fille de 13 ans, grandir à Toronto et avoir des origines chinoises ? C’est cette quête d’identité que raconte Turning Red («Alerte rouge» en français), avec son joyeux tourbillon de grands questionnements et de petits drames dont seul cet âge de la vie est capable d’autant de théâtralité. Ce film d’animation, sorti en février, a été pour les studios Pixar l’occasion de donner vie à leur première héroïne d’origine asiatique.

Alors qu’un nombre record d’agressions contre les personnes d’origine asiatique a été enregistré depuis le Covid-19