Menu
Libération
A voir et à manger

A la Maison de la Radio, dessinateurs et cuisiniers croquent la gastronomie du futur

Article réservé aux abonnés
Fruit d’une collaboration entre des chefs et des bédéistes, une exposition consacrée à la BD et à la gastronomie est visible à Paris jusqu’au 20 août, avant de s’installer dans sa version complète à partir de janvier 2024 à Angoulême.
Les quatorze créations seront regroupées dans un livre, publié en novembre. (Aurélia Aurita)
publié le 24 juin 2023 à 11h00

Cela se passe dans un futur proche, en août 2033, dans une société qui ne sait plus (bien) manger. Ou plutôt – mais cela va de pair – qui ne sait plus cuisiner. A force de commander des plats tout prêts sur les plateformes ou de décongeler des pizzas, tout le monde y a perdu l’habitude d’éplucher, frichtouiller, rôtir… Alors la Première ministre prend une mesure radicale : faire de la cuisine une matière obligatoire, du CP à la seconde, pour tous les bambins de France et de Navarre. Voici donc nos rejetons qui assistent, médusés, à leur première leçon sur la betterave. A la fin, ce sont eux qui engueulent leurs grands-parents qui veulent se faire livrer le dîner («C’est quoi que tu comprends pas dans “non, on commande pas ce soir, on a tout ce qu’il faut ici”, bordel ?» s’agace, dans une inversion des rôles drolatique, leur petit-fils, rouleau à pâtisserie en main tandis que ses aïeux sont scotchés à leur tablette).

«Planter des petites graines»

Ces planches de bande dessinée sont le fruit de la rencontre entre l’illustratrice et autrice Maëlle Réat et la cuisinière Tatiana Levha (le Servan, Paris XIe). Avec treize autres binômes d’auteurs, d’autrices et de chef·fe·s, elles participent à un enthousiasmant projet mené par la Cité de la bande dessinée d’Angoulême, en vue d’une exposition sur les liens entre BD et gastronomie, qui débute