On ne va pas jeter la pierre à Picard dont on est bien content qu’il nous ravitaille en fèves et petites pois surgelés au mois de janvier. Mais le nombre de produits référencés sur leur site pour les menus de Noël nous donne le tournis : 295, des mini-burgers au foie gras à la bûche glacée ananas-coco-passion en passant par les bâtonnets panés à la mozzarella et à la truffe. OK, il en faut pour tous les goûts et tous les âges des papilles. Mais cette profusion nous rappelle une évidence en cuisine : le trop tue le bon. Et nous en sommes tous responsables quand nous élaborons des menus de Noël longs comme un jour sans pain. Nous en avons tous fait l’expérience : on se gave d’amuse-gueules, de canapés avant d’attaquer le foie gras, le saumon fumé, les huîtres, les escargots, les cassolettes de Saint-Jacques, les croûtes aux morilles, les queues de langouste à l’armoricaine.
On a déjà le jabot bien rempli quand arrive la monumentale dinde aux marrons ou le chapon au champagne. Car il faut bien faire plaisir à celle ou celui qui a préparé ce volatile bodybuildé, on pignoche un peu de la farce de la pintade chaponnée et une pomme duchesse. Après l’inévitable brillat-savarin ou le brie truffé, on attend l’heure des cadeaux lourd comme un B-52 s’apprêtant à bombarder le Nord Vietnam. C’est pas tout ça mais il fa