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Après le noir, le blanc et le lait, le chocolat blond veut voir la couleur du jour

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Spécial chocolatdossier
Créée par inadvertance par le maître chocolatier Frédéric Bau, cette quatrième couleur, prisée des pâtissiers depuis une dizaine d’années, fait petit à petit son entrée dans les rayons des supermarchés. Avant sa reconnaissance officielle ?
Les premières fèves et tablettes sont présentées par Valrhona au salon du chocolat en 2012. (Valrhona)
publié le 29 septembre 2024 à 11h07

En bouche, il dévoile d’abord ses arômes caramélisés. Mais, en fondant, il laisse ensuite cet arrière-goût un chouïa salé qui habille la langue. Un peu comme le dulce de leche (la confiture de lait, en français), dont le «Dulcey» se rapproche gustativement parlant. Le chocolat blond, peu connu du grand public hexagonal, y compris des acheteurs compulsifs de tablettes, a donc tous les atouts pour plaire aux palais sucrés. «Pour moi qui suis amateur de chocolat au lait, il complète parfaitement la palette existante, vante ainsi le pâtissier cathodique Cyril Lignac. Je le trouve très gourmand avec ses notes biscuitées, sa couleur ambrée et son onctuosité.» Cela fait d’ailleurs environ une dizaine d’années que le chef enrobe, panache ou garnit certains de ses gâteaux de ce chocolat aux teintes café au lait.

Mais Cyril Lignac commercialise aussi une version grand cru du chocolat blond en tablette (8,50 euros) ou en sujets (des minis-oursons croustillants, 10 euros les 100 grammes). «Nous le travaillons exclusivement en chocolaterie car il a une saveur très spéciale. On ajoute du grué pour renforcer le côté cacaoté, et de la fleur de sel pour retrouver ce petit goût de popcorn caramélisé», précise encore l’Aveyronnais. On peut dire que son inventeur, Frédéric Bau,