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Série d'été

Au goût du jour d’avant : les cupcakes, petits gâteaux gâteux

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Toute la semaine, on revisite les mets devenus ringards. Aujourd’hui, cette pâtisserie américaine incontournable des années 2000, kitsch et un poil indigeste. Des chefs tentent aujourd’hui de la renouveler (4/6).
Le cupcake a séduit un temps nombre de pâtissiers amateurs en quête d’un peu de ludisme pop voire carrément kawaii. (Synergee/Getty Images)
publié le 20 août 2024 à 20h30

Du beurre, de la farine, du sucre et des œufs. Un peu de lait, dans certaines recettes. Du sucre glace et du beurre pour le glaçage. Vingt minutes de cuisson au four. Simple, basique. La difficulté de préparation des cupcakes réside dans leur décoration : couleur (grâce à moult colorants alimentaires), arôme (vanille, chocolat, orange, etc.), toppings (fruits frais, caramel, amandes effilées, petites étoiles en sucre, etc.) ou garniture. Rien d’étonnant qu’ils aient séduit un temps nombre de pâtissiers amateurs, en quête d’un peu de ludisme pop voire carrément kawaii.

«Enfant, je faisais pas mal de pâtisserie avec ma mère, et quand j’ai fait mon coming out, j’ai voulu me lancer dans des trucs plus farfelus, se souvient depuis Toulouse, Tom, ancien aficionado de 29 ans. En 2008, je suis tombé sur une recette de cupcake, je pouvais le fourrer, utiliser des colorants et une poche à douille, j’avais l’impression d’être un apprenti chimiste et dès que j’allais à un anniversaire ou un date, j’en ramenais. Ça faisait son petit effet.» Mais encore fallait-il que la promesse gourmande de ces petits muffins miniatures un poil indigestes soit au rendez-vous.

Aux Etats-Unis, les cupcakes ont connu leur heure de gloire dans les années 50 pour toutes sortes d’occasions (mariages, goûters d’anniversaire, fêtes). Le terme, mentionné dès 1828 dans le livre de cuisine Soixante-quinze recettes de pâtisseries, gâteaux et confiseries d’Eliza Leslie, est l’adjonction des termes