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Libération
Série d'été

Au goût du jour d’avant : verrines bad trip à l’apéro

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Toute la semaine, on revisite les mets devenus ringards. Aujourd’hui, les petits contenants cylindriques ou rectangulaires qui furent, à une époque, les pièces maîtresses du buffet froid (1/6).
Dans l’imaginaire collectif, la verrine est indissociable des buffets en collectivité et des traiteurs milieu de gamme qui les proposent. (Anastassiya Bezhekeneva/Getty Images)
publié le 17 août 2024 à 8h30
(mis à jour le 17 août 2024 à 10h30)

A sans cesse les apercevoir dans les vide-greniers et les coins librairie des aires d’autoroutes, on comprend que les livres sur les verrines ne font plus recette. Star des apéros dînatoires des années 2000, ces mets salés sont au pot en open space ce que la chouquette est aux petits-déjeuners au bureau : une chose comestible pas tant plébiscitée pour son goût que pour le pragmatisme de son côté facilement partageable entre collègues. Mousse d’avocat un peu insipide, crevette rose à peine décongelée, macédoine rappelant de mornes souvenirs de cantine… Dans l’imaginaire collectif, la verrine est indissociable des buffets en collectivité (remise de diplôme, vernissage dans le hall d’une mairie, mariage dans un casino…) et des traiteurs milieu de gamme qui les proposent.

Désignant à la fois le contenant (en verre dans le meilleur des cas, sinon en PVC) et son contenu, la verrine a aussi été un classique des coffrets de Noël, quand le do it yourself s’est imposé comme un mantra en tête de gondole de la Fnac. Entre le masseur de cuir chevelu et la bougie parfumée, la boîte à verrines a souvent été une idée de cadeau tout indiquée pour la tante éloignée ou la nouvelle compagne du cousin dont on ne sait pas grand-chose. C’est en 1994 que le chef