La friteuse fait des siennes. Pour Aurèle Mestré, 32 ans, c’est la tuile : cet ancien chef de projet dans l’industrie, qui a ouvert il y a un an et demi une friterie à Lille, concourt ce samedi 7 octobre au matin dans la catégorie «frite authentique» au premier championnat du monde de la frite. La Grand-Place d’Arras (Pas-de-Calais) prête son flamboyant décor à l’événement, mais depuis l’estrade où ont lieu les épreuves, le candidat n’a guère le loisir d’admirer ses notes flamandes baroques. Présélectionné sur dossier, il lui faut désormais impérativement se qualifier lors de cette demi-finale pour espérer décrocher le titre. Le problème technique est signalé au jury : Aurèle Mestré pourra passer en dernier. «J’étais quand même ric-rac, il m’a manqué une ou deux minutes de cuisson, confie-t-il après l’épreuve. J’ai aussi eu l’impression que les jurés ne les trouvaient pas assez assaisonnées.» Le trentenaire a manifestement bien rattrapé le coup : l’après-midi même, il sera sacré champion du monde de la frite. Un joli coup de pub pour sa jeune friterie de la rue Gambetta.
Il avait pourtant face à lui en finale de redoutables adversaires, comme Sugio Yamaguchi et Chikara Yoshitomi, deux cuisiniers japonais passés par divers étoilés français, qui proposaient des frites subtilement salées au consommé végétal : «On remplace l’eau qui sert à retirer l’amidon par une saumure pour assaisonner jusqu’au cœur de la pomme de terre de façon plus uniforme», explique le