Cette semaine, on recense ces aliments régressifs, trop gras ou trop sucrés, dont on ne peut se passer.
C’est un minuscule plaisir de vacances, mais c’est le tout premier, celui qui marque le début des réjouissances : l’arrêt sur une aire d’autoroute. Alors que, de septembre à juillet-août, on ne cesse de pester contre le jus de chaussettes de la machine du boulot, le café brûlant – et tout aussi dégoûtant – qui coule du distributeur de la station essence a tout à coup un parfum de promesse. Ce côté brûlé n’évoque-t-il pas les petits-déjeuners qu’on prendra dès demain au grand air, comme dans une publicité Ricoré, pain grillé, confitures maison et oranges pressées sur la table, avant d’aller piquer une tête et de laisser son corps, caressé par les embruns, sécher doucement au soleil ?
En sirotant notre breuvage, on se dégourdit les jambes dans les rayons, tiens, on grignoterait bien un truc. Comme on n’a pas assez faim pour un sandwich triangle hors de prix, et pas la dent sucrée, on s’arrête devant les fromages – mot qu’on hésite presque à parer de guillemets tant les denrées industrielles proposées n’ont rien du frometon artisanal, aux odeurs et saveur identifiables, à qui on a donné le temps de développer tous ses subtils parfums. Non, là, on est face à des fromages pour enfants – Babybel, Pik & Croq’, Kiri… –