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Alcools

Baisse de la consommation de vin : les producteurs, pas résignés, décidés à se «réinventer»

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Face à l’évolution des habitudes de consommation, sur fond de conjoncture économique morose, la filière craint pour son avenir, mais dit vouloir s’adapter, notamment aux goûts des plus jeunes.
En soixante ans, la consommation hexagonale de vin a chuté de presque 70 %. (Idriss Bigou-Gilles/Libération )
publié le 17 avril 2025 à 14h57

Joël Boueilh ne cache pas sa «préoccupation». «On vient de vivre une toute petite récolte et pourtant, on ne manquera pas de vins. Si on récolte normalement en 2025, se pose déjà la question de qui boira ce vin», anticipe le président des Vignerons coopérateurs. «Le niveau de déconsommation des vins va encore plus vite que l’on imaginait», s’inquiète le vigneron, installé dans le Gers, au lendemain de la publication du rapport annuel de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Les voyants sont au rouge sur le front du pinard. Le vin a beau être redevenu la boisson alcoolisée préférée des Français, sa consommation est toujours en berne : en France, elle a encore reculé de 3,6 % en 2024, une tendance baissière mondiale. Et si l’Hexagone reste le deuxième pays producteur, la production française est tombée à son plus bas niveau depuis 1957 l’année dernière (-23 %), proche des records de 2017 et 2021.

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