Tous les bars BrewDog se ressemblent. Les murs bruts, les banquettes en cuir et les ampoules apparentes donnent son air industriel. L’interminable comptoir et la ribambelle de tireuses servent des bières artisanales – ou «craftbeer» (au BrewDog, tout le monde parle anglais). L’enseigne est écossaise et elle a conquis le monde avec sa bière et ses 100 bars. Mais, en janvier, BrewDog a fermé ses deux établissements implantés sur le sol français, dans le centre-ville de Nice et dans le Marais à Paris. Un départ sans payer les dernières factures de ses fournisseurs et prestataires, ceux-là mêmes qui apportaient à l’enseigne un supplément d’âme et de saveur. Une trahison dans le monde de la brasserie.
Les bars ont fermé subitement. «Juste avant Noël, on nous a dit que ce serait fini en janvier. On a envoyé beaucoup de messages, de mails. On n’a eu aucune réponse, relate un salarié anonymement. C’était hyper rapide. On ne savait rien.» Pas le temps de se retourner. De son côté, Dave est l’animateur de quiz de l’enseigne niçoise. Trois mois après la fermeture, BrewDog lui doit «plus de 3 000 euros». Cet autoentrepreneur envoie «douze ou treize mails» et «personne ne répond». L’entreprise affirme à Libération que «tous les paiemen