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BrewDog, du petit brasseur écossais cool au mastodonte laissant en plan ses fournisseurs

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Après la brusque fermeture de deux de ses établissements français en janvier, à Paris et à Nice, d’anciens salariés et prestataires de la célèbre marque de bières réclament des impayés et dénoncent les pratiques déloyales de la chaîne.
Un bar BrewDog du IIIe arrondissement de Paris, en avril 2023. (Ludwig Wallendorff)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 24 mars 2025 à 9h06

Tous les bars BrewDog se ressemblent. Les murs bruts, les banquettes en cuir et les ampoules apparentes donnent son air industriel. L’interminable comptoir et la ribambelle de tireuses servent des bières artisanales – ou «craftbeer» (au BrewDog, tout le monde parle anglais). L’enseigne est écossaise et elle a conquis le monde avec sa bière et ses 100 bars. Mais, en janvier, BrewDog a fermé ses deux établissements implantés sur le sol français, dans le centre-ville de Nice et dans le Marais à Paris. Un départ sans payer les dernières factures de ses fournisseurs et prestataires, ceux-là mêmes qui apportaient à l’enseigne un supplément d’âme et de saveur. Une trahison dans le monde de la brasserie.

Les bars ont fermé subitement. «Juste avant Noël, on nous a dit que ce serait fini en janvier. On a envoyé beaucoup de messages, de mails. On n’a eu aucune réponse, relate un salarié anonymement. C’était hyper rapide. On ne savait rien.» Pas le temps de se retourner. De son côté, Dave est l’animateur de quiz de l’enseigne niçoise. Trois mois après la fermeture, BrewDog lui doit «plus de 3 000 euros». Cet autoentrepreneur envoie «douze ou treize mails» et «personne ne répond». L’entreprise affirme à Libération que «tous les paiemen