Boire régulièrement tout au long de la journée est essentiel. En temps normal, notre organisme a besoin d’environ 1,5 à 2 litres par jour. Mais dès que le thermomètre grimpe, on ajoute un demi-litre, voire un litre si on est sportif. Anissa Boulemia, diététicienne-nutritionniste installée à Paris, rappelle que «l’eau hydrate sans sucre et sans fatiguer les reins», contrairement aux boissons sucrées ou lactées. Pour varier les plaisirs, quelques alternatives existent.
Pimper son eau
Les eaux aromatisées de supermarché, trop riches en sucre, peuvent rester dans les rayons. A la maison, un filet de citron, un brin de gingembre ou quelques feuilles de menthe fraîche transforment votre carafe tiède en boisson détox 100 % rafraîchissante. Même logique avec le thé et le café froid – ou cold brew pour les experts – qui permettent de boire frais sans exploser la glycémie.
Reportage
Côté bulles, les eaux de type Badoit, Perrier et San Pellegrino désaltèrent très bien, «à condition de ne pas souffrir de reflux gastrique», précise la diététicienne.
Boire du lait : une fausse bonne idée
Autre boisson évoquée : le lait, composé à 90 % d’eau. Une étude publiée par The American Journal of Clinical Nutrition en 2016 le classe devant l’eau sur l’indice d’hydratation. Cela signifie que le lait permet une meilleure rétention de l’eau dans l’organisme, grâce à sa composition (protéines, minéraux comme le potassium) qui ralentit sa vidange. Attention : le lait de vache est riche en calories, en graisses, et se digère mal par une large partie de la population. «On peut en boire un verre, pas plus», résume Anissa Boulemia.
Chaud ou froid ?
Thé brûlant façon bivouac saharien ou eau glacée de type distributeur américain : les deux fonctionnent. D’un côté, le chaud stimule la transpiration, ce qui favorise une légère baisse de la température corporelle. De l’autre, le froid offre un rafraîchissement immédiat… à condition de ne pas souffrir de crampes d’estomac et de ballonnements. L’important reste de boire souvent, avant même d’avoir soif.
A éviter : sucre et alcool
Vous êtes un adepte des Spritz et de bières fraîches en terrasse ? Dans un reportage télé de 1975 dans le Nord, retrouvé par l’INA, le Comité national de défense contre l’alcoolisme assurait qu’on pouvait consommer jusqu’à 1,5 litre de bière par jour. Aujourd’hui, Santé Publique France conseille plutôt de se limiter à 0,5 litre par jour – pas tous les jours – et rappelle que l’alcool déshydrate, malgré son image de «boisson fraîche». Pour profiter tout de même des soirées estivales en sirotant un cocktail, Anissa Boulemia propose d’alterner systématiquement un verre d’alcool et un verre d’eau.
Un autre faux ami en ces temps caniculaires : les boissons sucrées. Qu’elles se revendiquent healthy (eau de coco, kombucha) ou assument leur ADN soda, elles apportent souvent beaucoup de sucre pour un faible effet hydratant. «Tout est une question d’équilibre», conclut l’experte.