A l’approche des fêtes, on se remue les méninges sur les mets et merveilles que l’on cuisinera ou dégustera lors des réveillons, goûters et autres brunchs de Noël ou de la Saint-Sylvestre. Si bien que la cuisine du quotidien nous excite moins ces temps-ci, d’autant qu’on n’a pas envie de plats compliqués avant les gargantuesques agapes à venir. Mais ne pas manger compliqué ne signifie pas fade ou mal. A Paris, où l’offre de pizzerias est pléthorique et où l’on trouve le pire comme le meilleur de ce classique italien, deux restaurants prouvent que la simplicité a souvent du bon.

L’endroit, aux lignes contemporaines, est chaleureux et on y mange si bien – dans un quartier qui ne manque pourtant pas de tables alléchantes – qu’on a eu un gros coup de cœur. Louie Louie propose des pizzas assez classiques, à la simplicité d’autant plus appréciable qu’elle repose sur la qualité. De la margherita, pizza la plus basique du monde, à la Notorious Bigorre (au jambon noir basque) en passant par la surf and turf aux anchois dodus ou encore la diavola à la saucisse piquante, tout est attrayant.

Dans les verres, de jolis pinards italiens (n’hésitez pas à demander conseil au staff) et en dessert, outre le tiramisu assez classique, les profiteroles sont à se damner. Malin, le resto propose aussi, dans la boutique attenante ou sur Internet, ses pizzas sous forme surgelée (environ 9 euros pièce), pour les soirs de flemme.

Louie Louie, 78 rue de Charonne (75011). Ouvert tous les jours de 12 h 00 à 14 h 30 et de 19 h 30 à 22 h 30 (23 h 30 les vendredis et samedis). Renseignements et réservations : https://www.louielouie.paris Compter une trentaine d’euros par tête, hors boissons.

Venu de Naples et passé par diverses tables italiennes à Paris (mais aussi à Amsterdam ou Londres), le chef Matteo Caprioli a enfin posé ses valises et ouvert son propre établissement – en napolitain, «addommè» veut dire «chez moi». Dans ce resto de poche situé à quelques encâblures de la place de la Bastille et de celle des Vosges, on se presse pour déguster les pizzas dont la pâte a été fermentée entre trente-six et quarante-huit heures, et qui ont été ensuite cuites dans un four traditionnel à 400 degrés. Résultat, une pizza qui se tient mais reste légère et digeste.

Les compositions, qui comptent plusieurs options végétariennes, sont originales, à l’image de la Orange Diabolique (à la crème de potimarron, provola, spianata et olives noires). Ou encore la Maroon 5 Cheese (fiordilatte, grana, provola, gorgonzola, châtaignes) – à croire qu’il est interdit d’ouvrir une pizzeria sans donner au moins un nom comportant une référence musicale à une pizza… On a aussi adoré les gnocchis (maison, bien entendu). Sympathique carte de vins, élevés en bio ou en biodynamie. Et, ce qui ne gâche rien : l’ambiance est joyeuse, façon restaurant de quartier avec des habitués accueillis en amis.

Addommè, 41 rue des Tournelles (75003). Fermé dimanche et lundi, ouvert les autres jours de midi à 15 h et de 19 h à 22 h (22 h 30 les vendredis et samedis). Renseignement et réservations : https://addomme.com Comptez au moins 25 euros par convive pour un plat et un dessert, hors boissons.