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Libération
On mange où ce week-end ?

Colvert, Choukran et Riviera Fuga, trois tables où prolonger l’été

Pour vous éviter la déprime post-congés, «Libé» a sélectionné trois tables parisiennes qui vous permettront de vous évader encore un peu, le temps d’un repas, avant la rentrée.
Au restaurant Choukran, chapeauté par le cuisinier et animateur télé Abdel Alaoui, dans le IXe arrondissement de Paris. (Guillaume Savary)
publié le 25 août 2023 à 11h54

Hier encore, vous étiez dans un coin ensoleillé, à vous repaître de pastèque, de feta et de grillades. Aujourd’hui, vous êtes de retour dans un Paris tout gris, et, comble de malchance, vos restos préférés sont fermés. Pour vous éviter de déprimer, Libé a sélectionné trois tables qui vous permettront de vous évader encore un peu, le temps d’un repas, avant la rentrée.

Pour une ambiance «festin de campagne»

Colvert (Paris VIe)

La plage, le monde, les vendeurs de chichis qui braillent, très peu pour vous. Votre truc, c’est plutôt le calme de la campagne et les bons repas composés de mets du terroir bien travaillés. Ne cherchez plus, c’est à Colvert, mené de main de maître par Arnaud Baptiste, qu’il faut vous rendre. Entre Saint-Germain-des-Prés et Saint-Michel, le cuisinier découvert dans le télécrochet de M6 Top Chef propose une cuisine mêlant produits français (la pintade du Gâtinais en deux cuissons, servie avec des blettes, des févettes, de l’ail noir et des piquillos fumés – 31 euros –, a ravi en juin nos voisins de table, tandis que nous avons été émerveillées par la fine tartelette de tomates, eau de tomates vinaigrées et gel de cerise – 17 euros) et influences italiennes (comme l’aubergine en fine panure, olive taggiasche et lait de scamorza) ou japonaises (on retrouve la feuille de shiso dans l’entrée de veau cru condimenté accompagné notamment d’œufs de truites – 18 euros). Un équilibre fin et précis, rehaussé par une belle carte des vins, une salle joliment sobre et un service charmant.

Colvert, 54 rue Saint-André-des-Arts, 75006. Renseignements et réservations : https : //colvert.paris /ou 01 42 03 73 67.

Pour une ambiance «pique-nique à la marocaine»

Choukran (Paris IXe)

Il n’est pas impossible que le soleil repointe le bout de son nez. Amateurs de pique-niques, ce jour-là, filez chez Choukran, le nouveau spot d’Abdel Alaoui dans le sud de Pigalle (dont la salle est plutôt douillette avec ses gros coussins marocains, en cas de pluie, vous y serez tout de même bien). On y mange des kémias (salade de concombres, méchouia, petites pastillas de poulet aux amandes et à la cannelle, falafels de lentilles…) et du couscous, mais les vraies stars du lieu sont les sandwichs marocains, nommés bledwichs et kazdal, selon que vous les préfériez servis dans une galette ou dans un pain plus brioché. Disponibles en version végétarienne, au poulet, à la kefta, à la merguez ou au bœuf effiloché au citron confit et olives, ces sandwichs, pas trop gras, sont suffisamment roboratifs pour qu’on hésite à prendre un dessert (cornes de gazelle, «tiramisouk»). Pour faire glisser, la «jasminade» maison ou l’eau aromatisée à la fleur d’oranger ont nos faveurs. En semaine, le menu déjeuner va de 15,50 à 19,50 euros selon les options. Le reste du temps, comptez de 9,50 à 13 euros pour un sandwich.

Choukran, 29 rue Saint-Georges, 75009. Renseignements : https://choukran.fr /

Pour une ambiance «Seine, sex and sun»

Riviera Fuga (Paris VIIe)

C’est la révélation de notre été. On était un peu sceptique avant de se rendre chez Riviera Fuga, grosse péniche dînatoire accostée près du pont Alexandre-III, à la décoration aux tons jaunes et bleus qui respire le Sud, et dont on imaginait qu’elle ne serait qu’un repère à touristes à la vue plus intéressante que l’assiette. Eh bien, on a rarement été aussi ravie d’avoir tort. La vue sur la Seine (il est d’ailleurs possible de réserver en amont un tour dans un petit bateau avant de rejoindre le pont de Riviera Fuga pour s’attabler et dîner) est fort agréable, mais la cuisine du chef Daniel Ortiz Maldonado nous a mis une petite claque. Il n’y a rien en trop, rien qui manque, dans ses assiettes parfumées. Côté influences, l’Italie et le Japon se rejoignent là aussi, et on déguste par exemple d’étonnants cannoli de tartare de bœuf et condiment ume kosho (à base de prunes), du crudo de daurade avec une vinaigrette yuzu et des pignons de pin, mais aussi des agnolotti, du risotto, des yakitori, des tempura de légumes… Tout était délicieux, frais, étonnant, et c’est peu dire qu’on a noté Daniel Ortiz Marldonado sur notre liste des chefs à suivre. Comptez une soixantaine d’euros par tête.

Riviera Fuga, 10 port des Invalides, 75007. Renseignements et réservations : https://riviera-fuga.com /