Pour son wagon-bar, la SNCF adore multiplier les partenariats avec des chefs médiatiques et nous proposer, année après année, des plats sans intérêt et trop chers. Alors, en cas de fringale, on finit toujours par commander auprès de l’agent barista, notre vieil ami fidèle, le vrai roi du rail : le croque-monsieur. Chaud et froid, croquant et fondant, tout à la fois, son goût est unique, inimitable, jamais égalé car jamais copié. Mais ailleurs en Europe, les autres entreprises ferroviaires multiplient aussi les idées culinaires pour se rendre désirables.
En Allemagne, la Deutsche Bahn, dont les retards routiniers feraient passer la SNCF pour un parangon de ponctualité, s’est lancé dans un projet ambitieux, «so schmeckt Europa» («goûter l’Europe»), avec un pays à l’honneur tous les deux mois.
Pour septembre et octobre, c’est au tour de la France, la «Haute Cuisine», comme ils disent. Reconnaissons-le : nos amis d’Outre-Rhin n’étant pas connu pour être des gastronomes avertis (même si en cherchant on peut très bien y manger, on voit venir les germanophiles), on était curieux de voir ce qu’allait nous proposer le service marketing de la «Société par actions du chemin de fer allemand».
Un Allemand sentant l’ail
On n’a pas été déçu. Au menu, deux propositions. Un coq au vin ou un croissant. Jusque-là, ce n’est pas très original, voire franchement ringard, le premier plat ayant pratiquement disparu des cartes de restaurant ou des dimanch