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Gastronomie

Croger, crookie, en version mini ou XXL… Le croissant n’a beurre de rien

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Géant ou miniature, mélangé à de la pâte à cookies ou remplaçant le bun des burgers, cet emblème de la viennoiserie française est ces derniers temps revisité à toutes les sauces, dans des mutations célébrées sur les réseaux sociaux.
(Amélie Lombard/Libération)
par Kim Hullot-Guiot et photo Amélie Lombard
publié le 7 septembre 2024 à 7h12

Passer devant une boutique à l’heure où des croissants cuisent – cela chatouille divinement les narines – est sans doute l’une des expériences les plus communes aux Français. Avec son feuilletage croustillant, son goût de beurre et son intérieur moelleux, il a la saveur du réconfort. Le croissant est ancré dans notre quotidien. Dans le pays, on en consomme 25 en moyenne par personne et par an (soit 1,8 milliard écoulés en boulangeries et terminaux de cuisson en 2021). Or, ce classique par excellence de la viennoiserie est ces derniers temps l’objet d’une drôle d’évolution, de Paris à Lyon en passant par Amiens. Un genre de querelle des anciens contre les modernes, des traditionalistes contre les innovateurs, le tout sur fond de sauce internationaliste, d’Instagram, TikTok, et Zendaya. Car, depuis le Covid, on a vu débarquer sur le marché tout un tas de versions mutantes du croissant : le croger, contraction de croissant et de burger, le crookie, où de la pâte à cookies est insérée dans le croissant, le New York Roll à la forme arrondie que l’on peut manger sucré ou salé, et que l’on trouve désormais dans des boulangeries un peu partout dans le pays, le croissant XXL ou au contraire la version miniature à consommer comme un bol de céréales du petit-déjeuner (proposé avec du lait et des fruits par la brasserie Merci Charles, dans le XVIIe arrondissement de la capitale). Ou encore le «gelato croissant», garni de crème glacée italienne.

Les Français, jamais avares d’un certain sn