Il existe des tonnes de plantes sauvages comestibles – le hic, c’est de savoir les repérer, les cueillir et les cuisiner. Ainsi, les plus chanceux (ou les plus instruits) peuvent se permettre de bivouaquer en «survie douce», comme disent les pros, en emportant dans leur sac à dos seulement une petite pelle de jardinier, une casserole et un guide des plantes comestibles, comme le très joli 40 Plantes sauvages comestibles, 40 recettes, auto-édité par Nathalie Deshayes et illustré par Anaïs Groisy. La nature devient alors un garde-manger où l’on peut imaginer se faire des pestos, des salades, des sirops et des tisanes avec du pourpier, de la reine-des-prés, de l’ortie, du plantain, de la mauve… Dans tout ce bouquet d’épices florales, il existe une plante particulièrement surprenante, qui vaut le coup d’être repérée, ne serait-ce que pour le parfum qu’elle dégage : la benoîte urbaine.
Très abondante dans les sous-bois et les lisières de forêt, on la trouve même en ville. Avec une petite pelle (ou vos mains), arrachez délicatement la plante en évitant de casser les racines, car c’est là où se trouve le délicat parfum réchauffant, au goût de girofle et de fumée, qui vous permettra de faire une sauce BBQ. Conservez donc bien les racines, que vous laverez abondamment, avant de les couper en petits morceaux. Faites-les chauffer dans un bouillon,