Evénements sportifs ou musicaux, affiches en 4 par 3 dans le métro, bars à leur effigie… On est assommé par le marketing des marques de bières industrielles. Pourtant, dans un manichéisme totalement assumé, on affirme qu’il faut outrepasser ce rouleau compresseur et se laisser transporter vers des bières bien meilleures et plus éthiques, produites dans les très nombreuses brasseries craft, de l’Hexagone ou d’ailleurs. Mais difficile de s’y retrouver. Pour nous aiguiller, on s’est pointé à la Fine Mousse (1), dans le XIe arrondissement de Paris, pour discuter avec Laurent Cicurel, l’un des cofondateurs du lieu en 2012, devenu bar de référence, ainsi que d’un restaurant du même nom, juste en face, qui pratique d’alléchants accords mets et bières.
Déjà, qu’est-ce que la bière craft ?
On l’appelle souvent bière artisanale mais cette appellation déposée est précieusement gardée par les chambres des métiers. Elle passe notamment pour son brasseur par la possession d’un diplôme reconnu par l’Etat et, sauf dérogation, une expérience dans ce métier de trois ans au moins. Beaucoup ne respectent pas ces critères assez contraignants, surtout dans cette période d’expansion du secteur. Importé des Etats-Unis, le terme craft, devenu synonyme ou presque d’artisanal, permet alors de distinguer ce qui est fait d’un côté par les industriels, de l’autre par les indépendants ou les microbrasseries. En France, un br