Pour la deuxième année consécutive, la cérémonie du Michelin quitte Paris. Après Cognac (Charente) en 2022, c’est à Strasbourg qu’aura lieu, lundi 6 mars, l’annonce du palmarès 2023. «Nous créons une occasion formidable valoriser les régions, de nous engager auprès des terroirs, des producteurs locaux, des artisans et de les mettre en lumière», vante Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge. Un vœu pieux : l’événement n’est pas ouvert au public. En 2022 à Cognac, chefs, journalistes et influenceurs avaient débarqué dans une ville enrubannée pour l’occasion, mais aménagée en secteurs bien délimités, les badauds se contentant de prendre des photos du tapis rouge, de loin.

Le coût de l’événement ? Environ 370 000 euros l’année dernière à Cognac, 390 000 euros à Strasbourg, financés par les collectivités territoriales et par une entreprise privée du territoire, comme la distillerie Massenez pour l’édition 2023. Sans compter la participation des départements et régions pour amener le gratin de la sphère culinaire française à la rencontre des producteurs locaux, et donc prendre en charge les hébergements, les repas et les transports de tout ce petit monde. «On a injecté 200 000 euros en plus, car les prix publiés concernent la cérémonie uniquement, indique Patrick Mardikian, vice-président du conseil départemental de la Charente. Les rencontres avec les producteurs locaux, les repas, les déplacements, les hôtels, ont été aux frais des départements et de