Kei Kobayashi, 47 ans, est le premier chef japonais à avoir obtenu trois étoiles en France. Son restaurant, Kei, derrière les Halles et la Bourse de commerce, possède tous les codes du luxe : marbre, lustres, grands bouquets de fleurs, nappes blanches et jolie vaisselle. Les tarifs y sont à l’avenant : 158 euros le déjeuner, jusqu’à 450 euros le menu «découverte» le soir, sans les vins. Mais ce n’est pas pour en faire la critique gastronomique que nous nous y sommes rendu : son épouse, Chikako Kobayashi, a été victime, le 26 septembre, d’un cambriolage avec violence, dit «home-jacking», dans leur appartement parisien. Kei Kobayashi s’en est ouvert à Libération.
«J’ai reçu un appel de ma femme alors que je me rendais à l’aéroport le jour de mon retour de Taiwan. Ma femme m’a dit que nous avions été victimes d’un home-jacking et qu’elle avait été très violemment agressée», commence Kei Kobayashi, dans un salon privé de son restaurant. Il ignore s’il a été suivi pendant les semaines qui ont précédé l’agression. «Je ne connais personne de plus discret que lui», ajoute Louis-Marie Robert, son bras droit et directeur de son restaurant. «La plupart de ses propres employés ne connaissent pas l’adresse de son domicile» situé dans un beau quartier parisien.
Intervention du gardien et des voisins
Kei Kobayashi poursuit : «A 9h30, l’interphone a sonné mais elle a ignoré la sonnette, car elle n’attendait pas de livraison ce jour-là. Elle a ensuite entendu frapper à la porte d’entrée. Un homme lui