Il aurait bien aimé, Jacques Marcon, ne pas avoir à fixer de limite entre lui et «sa» Haute-Loire, ne pas devoir dresser de barrière entre la terrasse de son Relais et Châteaux et les hautes pinèdes alentour. Les chevreuils du coin ayant un peu trop pris goût à la baignade dans la piscine (traitée au sel), il a quand même fallu se résoudre à opérer une césure avec la nature. Une moitié de crève-cœur : les clôtures sont en bois très ajouré pour ne nuire ni à la vue ni au lien que le chef triplement étoilé entretient avec la campagne, sa raison d’être. Quarante-sept ans (même s’il en fait vingt de moins) que le bonhomme vit, respire, défend et mange Haute-Loire, comme une petite Scandinavie qui aurait joué à chat perché entre Saint-Etienne et l’Ardèche. Sans les fjords, mais avec forêts de résineux à perte de vue à 800 mètres d’altitude. De ce havre reculé est partie, début juillet, sa grosse colère numérique contre la loi du sénateur Duplomb, son voisin de Haute-Loire.
Sur Instagram, l’enfant de Saint-Bonnet-le-Froid, 260 habitants, a dit sa «honte» de venir du même département à cause de ce texte «simpliste et néfaste pour les génération