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Le portrait

Jacques Marcon, biotope chef

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Solidement enraciné en Haute-Loire, le chef étoilé attaché à la nature et à l’environnement monte au front contre la loi Duplomb.

Jacques Marcon dans son restaurant, à Saint-Bonnet-le-Froid, le 7 août 2025. (Julie Robert/Libération)
Publié le 11/09/2025 à 15h33

Il aurait bien aimé, Jacques Marcon, ne pas avoir à fixer de limite entre lui et «sa» Haute-Loire, ne pas devoir dresser de barrière entre la terrasse de son Relais et Châteaux et les hautes pinèdes alentour. Les chevreuils du coin ayant un peu trop pris goût à la baignade dans la piscine (traitée au sel), il a quand même fallu se résoudre à opérer une césure avec la nature. Une moitié de crève-cœur : les clôtures sont en bois très ajouré pour ne nuire ni à la vue ni au lien que le chef triplement étoilé entretient avec la campagne, sa raison d’être. Quarante-sept ans (même s’il en fait vingt de moins) que le bonhomme vit, respire, défend et mange Haute-Loire, comme une petite Scandinavie qui aurait joué à chat perché entre Saint-Etienne et l’Ardèche. Sans les fjords, mais avec forêts de résineux à perte de vue à 800 mètres d’altitude. De ce havre reculé est partie, début juillet, sa grosse colère numérique contre la loi du sénateur Duplomb, son voisin de Haute-Loire.

Sur Instagram, l’enfant de Saint-Bonnet-le-Froid, 260 habitants, a dit sa «honte» de venir du même département à cause de ce texte «simpliste et néfaste pour les génération