La bière pas chère, le lino qui colle, les frites surgelées, les toilettes qui ne fonctionnent pas, les patrons plus ou moins bourrus, la salle qui se transforme en dancefloor minuit passé une fois les tables poussées et la modernité qui n’a pas de prise… Libé vous conseille ses rades préférés dans la capitale, tous ces cafés qui ne paient pas toujours de mine mais sont l’âme d’une rue ou d’un quartier.

Le mètre étalon de toute rade qui se respecte est sans doute le prix de sa bière. Avec sa pinte à 3,20 euros, la Plaine, à deux pas de la place Gambetta, dans le XXe arrondissement, entre dans la catégorie des rades de première classe. Le patron, Slim, règne ici en maître, toujours souriant et prêt à dégotter au débotté une table en terrasse pour ses habitués. Lesquels sont un mélange un peu foutraque des artistes du Théâtre de la Colline voisine, des agents du commissariat d’en face, des habitants du quartier de tous styles et tous âges, des amateurs de sports qui viennent y mater les compétitions sportives. Quand la faim se fait sentir, on commande une pizza (à partir de 8,90 euros) maison, aussi simple que fondante, pour éponger comme il se doit. Aux murs, la déco est typique des rades parigots, avec ses vieilles photos d’acteurs, chanteurs et d’actrices que les moins de 20 ans ne doivent pas reconnaître. K.H.-G.

Derrière le comptoir, un cactus bronze sur un néon rouge. Quelqu’un a lu Bill Cardoso et