On les oublie souvent, tout concentré qu’on est sur les œuvres, mais les scénographes peuvent rendre une visite au musée assez pénible ou, au contraire, particulièrement savoureuse. L’exposition les Tables du pouvoir (1), qui raconte au Louvre-Lens, jusqu’au 26 juillet, cinq siècles d’histoire politique des arts de la table, de la Mésopotamie à l’Elysée, entre dans la deuxième catégorie. Birgitte Fryland et Lucie Bonnet ont par exemple eu la bonne idée, dans la salle consacrée aux banquets gréco-romains, de permettre aux visiteurs de s’étendre sur des banquettes, au milieu desquelles sont répartis des vases dépeignant les agapes de l’époque, pour mieux en éprouver l’atmosphère – le musée n’a pas été jusqu’à engager des figurants pour servir breuvages et mets d’antan aux visiteurs de l’expo, mais l’imagination de chacun complétera.
Les enfants, eux, devraient apprécier les petites étiquettes qui leur sont spécialement destinées, avec des anecdotes pour faciliter leur compréhension de l’expo. Pandémie oblige, celle-ci peut d’ailleurs se visiter, gratuitement, à distance – et non pas virtuellement, insiste Marie Lavandier, la directrice de l’établissement : sur un créneau horaire réservé en amont, des agents du musée transportent une tablette numérique d’œuvre en œuvre, pour les filmer en direct et se rapprocher au maximum d’une expérience classique.
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Au travers de plus de 400 œuvres (pièces archéologiques, poterie, toiles, objets d’art, tapisserie, vaisselle, sculptures…)