Le monde des gourmets est généralement coupé en deux. D’un côté, les thuriféraires de la glace au chocolat, et de ses variantes, plus ou moins cacaotées ou incrustées de morceaux, et de l’autre les adeptes de la crème glacée à la vanille – dont nous sommes pour sa douceur laiteuse. Les premiers peuvent se targuer d’apprécier l’un des parfums les plus anciens, dont Naples revendique la paternité à la fin du XVIIe siècle quand les seconds peuvent se vanter d’aimer la saveur qui se marie avec tout.
On la retrouve ainsi dans pléthores de coupes glacées, à l’instar de l’affogato et de la dame blanche ou pour accompagner une crêpe Suzette. Il en existe même une recette écrite de la main du futur troisième président américain, Thomas Jefferson, à la toute fin du XVIIIe siècle, conservée à la bibliothèque du Congrès. Elle est aujourd’hui attribuée, à son chef cuisinier noir, James Hemings, esclave et père fondateur de la gastronomie américaine.
Au XXIe siècle, la glace à la vanille est la saveur la plus consommée et préférée en France. Rien d’étonnant donc à ce que chaque glacier cherche la recette ultime. Il en est un qui a réussi son pari : l’artisan glacier Nicolas Deci