C’était, systématiquement, la grande interrogation du dimanche. Juste après le récap hebdo des Guignols de l’info, le ventre repu d’un plat de résistance ultra-copieux (riz et sauce à l’arachide ou aux épinards lourdement dosée en huile de palme ou alors sauce au lait de coco chargée en piments doux entre autres colombos ou alors dombrés avec ou sans crabes…), arrivait la problématique du dessert. Problématique ? C’est qu’au-delà du sorbet coco ou des Floups (aux mille saveurs – de l’ananas au «cocktail exotique») trônait, au beau milieu de la table à manger, la barquette de glace au parfum «rhum-raisin». Allait-on y avoir droit ? Et si oui, une ou deux boules ? Allez, une. A seulement 8 ans, c’était sans doute bien assez. Et ce, même si cette glace ne contient qu’un faible pourcentage de rhum (entre 1,5 % et 3,2 %, soit 15 à 32 ml, pour une barquette industrielle d’un litre d’une marque à l’autre, et de 4 % jusqu’à 9 %, soit 40 à 90 ml, toujours pour un litre, du côté artisanal).
Le goût des raisins, macérés, au préalable, dans l’alcool distillé ? Une amertume qui s’allie à merveille avec la douceur de ce dessert, tempère aussi son caractère hautement sucré. Un délice pour les