A deux points près, le vin redevient la boisson alcoolisée préférée des Français. On ne sait pas vraiment s’il faut se réjouir, mais pour les vignerons, les résultats du baromètre SoWine /Dynata seront dignement fêtés après des années moroses. Alors que depuis 2022, la bière avait remplacé le vin dans le top préférentiel des consommateurs, cette année, c’est le pinard qui caracole en tête, notamment grâce aux… femmes. Ce sont elles qui font progresser le vin de plus de 7 points en 2024, le faisant ainsi passer au premier rang (60 % d’amateurs) devant la bière (58 %). Le champagne (39 %), les cocktails (31 %), le cidre (22 %) et les spiritueux purs (21 %) complètent ce palmarès. Côté jeunes, on ne sait pas s’ils s’embourgeoisent, mais le champagne progresse de 7 points dans cette population (18-25 ans). Bordeaux reste en tête des régions préférées devant la Bourgogne et la Champagne, que ce soit chez les amateurs éclairés ou les néophytes. On en conclut que le «Bordeaux bashing» n’est pas passé par les 1 058 Français entre 18 et 65 ans, toutes catégories sociales confondues, qui ont répondu à ce sondage.
Ceux qui ne boivent pas une goutte restent stables
Ces chiffres 2024, révélés le 26 mars, laissent transparaître un chiffre étonnant : les boissons no/low (sans alcool ou avec peu d’alcool) ne rencontrent pas le succès foudroyant qu’on attendait. Au contraire : les kombuchas, kéfirs, vins sans alcool et autres ersatz de gin baissent même d’un point. Si 28 % des Français déclarent en boire régulièrement, cela ne veut pas dire qu’ils ne regardent pas aussi du côté des vrais alcools. A ce sujet, ceux qui ne boivent pas une goutte restent stables : 14 % de la population française est abstème, sans évolution apparente. Les bières no/low sont plus appréciées par les hommes (+ 9 points), mais statistiquement, ils consomment aussi plus de bière que les femmes. Parmi les boissons sans alcool les plus convoitées, les cocktails (48 %), les spiritueux (17 %) et les vins (10 %) font le bonheur des plus raisonnables, d’autant plus qu’un peu partout, dans les bars et chez les particuliers, s’organisent des fêtes sans alcool qui restent toujours bien folles (il paraît).