Bonne nouvelle pour les consommateurs en quête d’une plus grande transparence. Si l’obligation d’afficher l’origine de la viande concernait déjà le bœuf depuis 2002, à la suite de la crise de la vache folle, elle est désormais étendue au poulet, au porc ou encore à l’agneau. Un décret a été publié mardi 18 février au Journal officiel et impose dès ce mercredi aux établissements de restauration d’afficher la provenance des espèces. Et ce, dans tous les établissements, y compris les restaurants d’entreprise et les cantines scolaires. Précisément, les restaurateurs devront mentionner lieu de naissance, d’élevage et d’abattage de l’animal.
Traçabilité
Cette réglementation s’applique «aux viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées», précise le décret. L’absence d’indication permettra donc de repérer les établissements qui proposent des plats déjà préparés. Les restaurateurs qui ne respectent pas le décret risquent une amende de 1 500 euros et jusqu’à 3 000 euros en cas de récidive. En mars 2022, le gouvernement avait déjà appliqué une mesure similaire. Mais à durée limitée, celle-ci s’étendait du 1er mars 2022 au 29 février 2024. Cette fois-ci, le décret n’est pas limité.
A quelques jours de l’ouverture du Salon international de l’agriculture à Paris, qui ouvrira ses portes du 22 février au dimanche 5 mars, l’objectif du gouvernement est de répondre à une «triple demande». Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, salue une «avancée significative en matière de transparence sur l’origine des viandes» et un «soutien précieux pour nos producteurs locaux». C’est une façon de prioriser la viande d’origine française pour l’exécutif.