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Droit de suite

Les purées de tomates bio sont-elles plus respectueuses des droits humains ?

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Parmi les sauces tomate épinglées par la BBC comme issues du travail forcé d’Ouïghours en Chine, trois était bio. Outre la fraude à l’étiquetage, les critères de certification sont purement agronomiques et n’incluent pas les droits des travailleurs.
Depuis quelques années, plusieurs enquêtes ont prouvé l’existence de pratiques illégales en matière de droits humains dans les exploitations biologiques. (Libération)
publié le 10 décembre 2024 à 12h43

Le 1er décembre, une enquête de la BBC a montré que des tubes de concentré de tomates estampillés «made in Italy», vendus notamment au Royaume-Uni et en Allemagne, contenaient des tomates vraisemblablement récoltées par des travailleurs forcés en Chine. Ces révélations ont eu des répercussions dans toute l’Europe, notamment en France, où des questions se posent aussi, entraînant des réactions de plusieurs enseignes, dont Lidl.

Parmi les 17 marques testées par le média britannique, trois étaient bio. Deux étaient destinées au marché germanique (Penny Bio Tomatenmark et Rewe Bio Tomatenmark) et un pour le marché anglais (Asda Organic Tomato Puree). La fraude à l’étiquetage peut donc concerner tous les produits, qu’ils soient bio ou pas. Contactés, les deux journalistes de la BBC qui ont mené l’enquête, Sarah Buckley et Mike Rudin