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Burgers

Les restaurants PNY ouvrent leur capital à leurs clients et lorgnent du côté de la franchise

Créée il y a dix ans, désormais forte de quatorze boutiques en France, l’enseigne a ouvert fin novembre son capital au public, notamment pour financer son développement via des franchises.
«On ouvre pour 400 000 euros de capital, sur 30 millions», détaille la cofondatrice de la marque, Graffi Rathamohan. (DR)
publié le 5 décembre 2023 à 19h19
(mis à jour le 7 décembre 2023 à 1h37)

Il y a dix ans, le premier restaurant PNY ouvrait ses portes, dans le quartier de Strasbourg Saint-Denis, à Paris (Xe). A l’instar du Camion qui fume, l’établissement, bientôt suivi par d’autres enseignes comme Dumbo, lançait en France la tendance des burgers premium, des sandwichs de meilleure qualité que ceux que l’on trouve dans les fast-foods classiques. Aujourd’hui, PNY dispose de quatorze restaurants à Paris, Nantes, Strasbourg, Bordeaux… Et a décidé d’ouvrir son capital à ses clients. Une pratique encore peu courante en France, contrairement au Royaume-Uni, où déjà en septembre, la chaîne Honest Burger lançait une opération similaire.

«On ouvre pour 400 000 euros de capital, sur 30 millions, explique Graffi Rathamohan, la cofondatrice de PNY. La part est à 45,60 euros. On offre des récompenses : si tu mets 150 euros par exemple, tu as droit à une carte qui te donne des réductions et des avantages, mais c’est surtout une façon de faire un clin d’œil à nos clients, de tourner un peu plus la boîte vers sa communauté.» Apparemment, l’appel fonctionne puisque plus de 90 % des parts ouvertes à l’achat ont déjà été achetées.

Au-delà du «clin d’œil» à la clientèle, PNY profite de cette opération pour financer son nouveau projet : se développer via des franchises. Jusqu’alors, tous leurs établissements étaient possédés en propre par la marque. «Grossir pour grossir ne m’intéresse pas du tout, on fait un métier assez simple : on achète un resto qui ne marche pas, on met un PNY avec de meilleurs produits, un staff mieux traité, bref on a le sentiment de faire quelque chose de bien. Alors si c’est juste pour racheter des murs et avoir un staff maltraité, avec des sales produits, ça ne m’intéresse pas. C’est pourquoi on aura un cahier des charges très précis et qu’on va recruter quelqu’un qui fera le tour des franchisés pour s’assurer que tout fonctionne», dit Graffi Rathamohan.

C’est après l’arrivée au capital de PNY d’Adrien de Schompré, l’un des fondateurs de Sushi Shop, que l’idée de développer des franchises a pris de l’importance. «Il avait géré les franchises à Sushi Shop, pour moi c’est une marque qui a su se franchiser en gardant sa qualité, c’est un exemple, dit encore la cofondatrice de l’enseigne de burgers. Le franchisé reste indépendant mais il sera formé chez nous après avoir été sélectionné avec soin. On est très clairs sur le style que les restos devront avoir et ils seront audités, comme des succursales.» Un premier franchisé devrait ouvrir au printemps à Reims.