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Les restos squattés par les influenceurs : quand la hype se transforme en cauchemar

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Certains établissements sont débordés par la popularité que leur procurent les réseaux sociaux. Au point de devoir fermer, ou de limiter drastiquement l’accès à leurs tables.
Collage réalisé à partir de photos Getty Images. (Julien Langendorff/Libération)
par Kim Hullot-Guiot et collage Julien Langendorff
publié le 26 septembre 2023 à 12h34

L’histoire d’amour entre le monde de la bonne chère et celui des réseaux sociaux est décidément une histoire contrariée. D’un côté, TikTok, Instagram et consorts sont vantés pour l’opportunité qu’ils offrent aux cuisiniers, tenanciers de bars, artisans et autres commerçants de bouche de faire connaître leurs établissements et leurs produits, sans avoir à attendre que les guides culinaires ne les repèrent, ni à s’offrir les services d’une agence de com. Bien des cuisiniers qui auraient pu rester sous les radars l’admettent : parfois, un seul influenceur vous rend visite et toute votre salle est soudain peuplée.

La presse se fait d’ailleurs parfois l’écho des «belles histoires» où influenceurs et restaurateurs ont marché main dans la main, regardé dans la même direction, bref, se sont épaulés – comme on est censé le faire pour les gens qu’on aime, n’est-ce pas ? En mars dernier, le Parisien racontait ainsi le sauvetage de la Maison Thaï. Cette échoppe du XVIIIe arrondissement parisien, qui pratique des tarifs riquiquis – on peut s’y sustenter pour moins de 5 euros tout compris – et propose des plats d’une qualité fort correcte, était menacée de fermeture. Les propriétaires refusaient d’augmenter leurs prix mais devaient faire face à une hausse de leurs coûts d’approvisionnement, no