:quality(70):focal(511x403:521x413)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5P46YWP5EFCAVBKQUNBYL5CKPE.jpg)
Food
Œuf-mayo, knack-frites ou à la poêle : voyage à travers 50 nuances de pizzas
A première vue, tout semble normal dans cette étroite et longue rue pavée du centre-ville de Pesaro, deuxième commune la plus peuplée de la région des Marches. Il est 11 heures et les grandes lettres en italique flottent sur la devanture du Caffè Barrier, café si charmant avec ses poutres du XVIIe siècle fixées au plafond et ses trois nuances de bois du parquet au comptoir. Un client aux cheveux courts couleur poivre et sel, écharpe rouge nouée très serrée autour du cou, discute avec un ami. Tout semble normal. Jusqu’à ce que mon œil se pose sur la partie alimentaire du comptoir où sont alignées une quinzaine de petites tartelettes rouges, blanches et jaunes, avec cette dernière teinte qui domine. Je sais très bien ce que c’est, je suis venu spécialement pour ça et ce n’est pas une tartelette, c’est la pizzetta Rossini.
Enfant de Pesaro devenu célèbre avec ses opéras, Gioachino Rossini (1792-1868) était également réputé pour son coup de fourchette. Pas sûr qu’il aurait apprécié que son patronyme soit associé à cette spécialité ronde et croquante à base de sauce tomate, œuf dur et serpentins… de mayonnaise. A Pesaro, la pizzetta Rossini est reine, on l’avale avec fierté depuis le début des années 1970, en particulier au petit-déjeuner avec son café (les habitants n’ont cependant pas poussé le vice jusqu’à la tremper dans un cappuccino comme c’est l’usage