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Billet

Pénuries alimentaires: ne jetons pas de l’huile sur le feu

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En raison de la guerre en Ukraine, certaines grandes surfaces ont dû imposer des restrictions – peu contraignantes – aux consommateurs sur l’huile de colza ou de tournesol, notamment. Au lieu de céder à la panique, nous devons faire preuve collectivement de bon sens.
Dans un supermarché parisien le 5 avril, l'huile de tournesol manquait dans les rayons. (Thomas Coex/AFP)
publié le 14 avril 2022 à 6h04

Les pénuries alimentaires annoncées en France à cause de la guerre en Ukraine ouvrent la porte à des angoisses collectivement enfouies, celles d’une possible famine en Europe. Comme le soulignait Libération le 3 mars, l’Ukraine est un grand producteur de colza et de tournesol et 30% des importations européennes d’engrais sont d’origine russe. Les récentes pénuries d’huile de tournesol et de colza ainsi que de farine de blé obligent désormais les restaurateurs et les ménages à réduire leur consommation. Mais à ce sujet, les attitudes des dirigeants de l’agroalimentaire diffèrent. Pour Michel-Edouard Leclerc, «il n’y a pas de pénurie pour la consommation courante et il n’y en aura pas jusqu’à l’été» déclarait-il à BFM le 3 avril. Même écho de la part de Dominique Schelcher, patron de Système U, qui affirmait le 5 avril au micro de Radio Classique : «Sur l’huile de tournesol, il y a un peu d’achats de précaution mais on n’est pas en pénurie complète d’approvisionnement.» De son côté, le grossiste Metro limite les achats de ses clients à 50 litres d’huile de tournesol et de colza par client et par jour. Chez Lidl, on a prévu une affiche sur ses port