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Libération
Cinq ans après

Que reste-t-il de nos Covid ? Faire son pain, ça s’en va et ça revient

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Pour les cinq ans de la pandémie, «Libé» se demande ce que nous avons conservé de nos petites, grandes résolutions et autres usages qui devaient changer notre vie quotidienne. Pour notre premier épisode : faire son pain.
Qui, parmi ces boulangers du dimanche, a vraiment continué à s’astreindre à cette tâche physique et apparemment gratifiante ? Personne. (Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 17 février 2025 à 8h48

Une des grandes leçons du Covid fut d’apprendre à faire des choses soi-même : réparations en tout genre, travaux, soins corporels… Alors que nous n’avions plus que notre force de travail et une connexion internet pour résoudre les besoins et tracas de la vie quotidienne, certains d’entre nous ont eu l’outrecuidance de s’attaquer au graal suprême : faire son pain. «Après tout, ça doit être simple, un peu d’eau, de farine, de levure, du sel et hop !» Ces gens, ces naïfs dont nous avons fait partie, se sont donc mis à pétrir pour la première fois, avec plus ou moins de bonheur, des montagnes de pâte, tout en suivant des tutos sur leur tablette, les doigts collés de farine. Qui, parmi ces boulangers du dimanche, a vraiment continué à s’astreindre à cette tâche physique et apparemment gratifiante ? Personne.

Rappelons-nous : les comptes de pâtissiers boulangers qu’on a commencé à suivre sur Instagram et dont on ne s’est toujours pas désabonnée. Les «happenings culinaires» où des chefs dévoués se sont mis à faire des cours de cuisine en ligne avec partage d’écran sur zoom. Les conseils échangés entre pétrisseurs amateurs, tous gardiens de leur petite astuce léguée par mamie… A