Imaginez-vous par -5°C dans un train très lent et mal isolé entre Sofia et Plovdiv, en Bulgarie, pas assez couvert pour un mois de février en Bulgarie et avec encore pas mal de lacunes pour déchiffrer l’alphabet cyrillique. Exotique ! A l’arrivée, une seule envie : se réchauffer le cœur et les doigts de pieds dans un bon restaurant de la deuxième ville du pays. Et là, sans crier gare, vous faites la rencontre d’une soupe au poulet (pileshka supa, en VO). En plus de vous redonner un peu de couleur, elle vous apporte un réconfort comme vous n’avez pas ressenti depuis longtemps. C’est l’esprit de la poule au pot de vos grands-parents qu’on aurait mixée et mariée avec beaucoup d’herbes. Un bouillon gras, des légumes et du poulet effiloché qui se niche entre vos molaires, prolongeant le plaisir gustatif jusqu’au lavage de dents.

La gastronomie bulgare est une cuisine de la mixité avec des apports méditerranéens (grec, turc…) et de Russie. C’est de cette dernière que cette soupe tire ses origines, un plat réconfortant pour braver l’hiver glacial. Rien de bien compliqué, suivez la recette.

Pour 4 personnes, il vous faut : 1 poulet ; 1,5 l d’eau ; 2 pommes de terre ; 1 oignon ; 1 petit piment ; 1 poivron vert ; 2 carottes ; du céleri ; 1 bouquet de livèche (si vous en trouvez) et 1 bouquet de persil ; citron ; 1 œuf ; 1 yaourt bulgare ; sel et poivre.

Faites bouillir le poulet dans une grosse casserole remplie d’eau et portez à ébullition pendant trente minutes. Filtrez le bouillon et gardez les bonnes parties de la volaille que vous effilochez à la fourchette, le plus finement possible. Découpez tous les légumes et faites-les cuire doucement dans le bouillon, ajoutez-y l’effiloché. Petit plus, battez un œuf avec un peu de yaourt (bulgare) que vous incorporez rapidement sans cuire l’œuf dans la soupe. Ça rendra encore plus onctueux le tout. Servez bien chaud avec le persil et accompagnez la soupe avec un morceau de banitsa (serpentin de pâte filo au fromage ou aux épinards). Dobre apetit !