La cuisine balte, et donc la gastronomie lituanienne, nous évoque à première vue les tubercules. On se doutait donc qu’elle partageait avec ses voisins slaves quelques-uns de ses mets les plus célèbres : les raviolis, les blinis (de pomme de terre), les boulettes (de pomme de terre) farcies, etc., mais surtout les bortsch, soient les potages divers et variés. Bingo ! En quelques clics, on apprend ainsi que l’ancien royaume médiéval est connu pour ses soupes, en particulier au chou, aux lentilles ou aux champignons. La plus fameuse : le šaltibarščiai, ou littéralement soupe froide à la betterave, que les Polonais eux-mêmes appellent chłodnik litewski, soit «soupe froide lituanienne».

De couleur rose et très laiteuse, on en trouve une version (en anglais) dans l’ouvrage de Ruta L. Butkus, Lithuanian Cookbook («le livre de recettes lituanien», en français) publié en avril en autoédition. «La polyvalence des soupes lituaniennes est remarquable, allant des copieux bouillons de viande aux soupes froides rafraîchissantes à base de betteraves, qui offrent une palette de saveurs adaptées à chaque saison, explique son autrice new-yorkaise d’ascendance lituanienne. Cette adaptabilité illustre non seulement l’ingéniosité de la cuisine lituanienne, mais aussi son rôle dans la promotion d’habitudes alimentaires saines.» En voici la recette de sa grand-mère.

Il vous faut, pour six personnes : deux betteraves moyennes précuites, un gros concombre, trois oignons nouveaux, de l’aneth, 200 ml de crème fraîche, 500 ml de kéfir, quatre œufs durs, du sel et du poivre.

Faites cuire les œufs durs dix minutes dans de l’eau bouillante. Râpez les betteraves précuites, découpez le concombre en dés et émincez les oignons nouveaux. Dans un saladier, mélangez avec l’aneth. Incorporez le tout à la crème fraîche et du kéfir jusqu’à ce que le mélange soit le plus liquide et fluide possible. Assaisonnez avec du sel et du poivre à votre goût. Laissez reposer au moins deux heures au réfrigérateur, avant de servir avec des œufs durs par-dessus.